La piXine – chapitre 3

Silence, on tourne

Avertissement : cet article est un récit érotique gay, il suggère et évoque des relations (homo)sexuelles, réservé à un public averti !

Je vous propose ce récit en dix chapitres, basé en partie sur la réalité, prolongeant mon expérience et partageant mes fantasmes. Il est volontairement progressif et détaillé car je pense que le verbe a une puissance évocatrice plus forte que les images dans l’esprit du lecteur intéressé, j’espère ainsi qu’il éveillera en vous des impressions plaisantes et du désir. À vous de me le dire ! Deux illustrations par chapitre pour vous mettre dans l’ambiance, pas plus, certaines sont issues de mes archives personnelles, je vous laisse deviner lesquelles…

En voici le troisième volet, où commence véritablement l’action. Vous pourrez accéder à la suite et naviguer entre les chapitres à la fin.


Chapitre 3

Silence, on tourne

Bernard commanda alors son monde. “Bon, Michel, tu mets ton maillot et tu vas t’asseoir dans le canapé de la maison.” La villa avait une grande verrière coulissante qui donnait sur la piscine, et le canapé était juste à l’intérieur. “André, tu enfiles ce peignoir, et tu passes dans l’autre pièce au fond.” Devant mon air coi, il rajouta : “oui, tu n’as peut-être pas bien lu le scénario. Ce n’est pas grave, ton rôle c’est surtout de te laisser faire, mais de manière active, si tu vois ce que je veux dire.” Gros rires à côté de moi, et je voyais parfaitement. “Bon, tu sors de la pièce après qu’on commence à tourner et tu te diriges vers Michel, ensuite tu suis ses instructions. Mais tu résistes un peu vers la fin.” Bien, nous avions une histoire élaborée, je crois que je saurai faire… Mais commencer avec Michel ne me ravissait guère !

“Les autres, vous restez hors du champ de la caméra pour le moment. Vous interviendrez après la scène de la piscine. Vous finirez dans le kiosque là-haut, vous vous souvenez ?.” Je regardai son doigt, tel l’imbécile, puis le kiosque, qui était grand et en hauteur au milieu du jardin jouxtant la piscine. Ce dernier était ceint d’une haie de cyprès, avec un parterre d’herbe (trop longue pour être qualifiée de gazon), et une sorte de monticule au centre menait à une construction blanche en bois, au milieu de laquelle semblait trôner un mobilier rudimentaire mais imposant. Sans tout comprendre encore, il me sembla que ce kiosque abriterait bientôt un souvenir mémorable…

“Allez, allez, en scène”, cria Bernard avec autorité. Je revêtis donc un peignoir blanc en coton, rien en dessous, et me plaçai dans la pièce hors du champ. C’était climatisé et il faisait plutôt frais. Quelques bruits encore, un craquement de canapé, des pas et des cliquetis, et la déclamation tant attendue, on s’y serait cru : “La piXine, intro, on tourne.” On y était. N’empêche, j’étais impressionné, et je ne me sentais pas prêt !

Caméra

Allons-y. Je sortis de la pièce, un peu hésitant mais essayant de feindre l’assurance (après tout, j’étais censé être acteur). Cela me fit bizarre : un gars avec une grosse caméra sur l’épaule devant moi, une autre caméra braquée sur Michel, et Bernard avec un caméscope plus petit qui me suivait. Pas facile de paraître à l’aise, et qu’est-ce que cette situation avait de naturel en tous cas, moi vêtu d’un peignoir blanc marchant vers un grand mec assis dans un canapé, portant seulement un maillot de bain et les jambes écartées ? Je ne savais pas comment cette scène allait se dérouler, mais je me dirigeai avec une détermination simulée vers ce Michel.

“Arrête-toi là.” Je m’exécutai, debout à deux mètres de lui. Il me toisa de la tête aux pieds. “Mets-toi à poil.” De la manière la plus sensuelle possible, mimant certains (mauvais) films, je laissai lentement glisser le peignoir de mes épaules puis tomber jusqu’à mes pieds, me découvrant entièrement. La caméra de Bernard me balaya de la tête aux pieds. J’avais presque froid et je ne me sentais pas à mon avantage. “Retourne-toi.” Là encore, je fis un mouvement chaloupé pour lui tourner le dos. Je m’attendais à tout, mais pas si vite tout de même ? Je ne croyais pas que j’y goûterais, cela manquait d’ambiance et de contexte. “Penche toi en avant et écarte les fesses.” Dans l’état d’esprit où j’étais, avec la petite dose d’inimitié qui me séparait de Michel, il me sembla approprié de dégainer la “petite résistance” que m’avait glissée Bernard. Je restai donc debout et droit, la caméra de ce dernier fixée sur mon arrière-train, et retournai simplement la tête d’un air de défi, ce que je n’avais pas besoin de feindre.

Michel se redressa alors dans son canapé, et déclara pendant que je me retournais face à lui : “écoute, petit, je suis ton maître pour la journée, tu me dois donc obéissance et respect, tu fais tout ce que je te dis sans hésiter, tu ne parles que quand je t’y autorise et tu m’appelles Monsieur.” Le scénario s’éclairait pour moi, une sorte de jeu de rôles dans un film, voilà qui devenait intéressant. “À chaque fois que je ne suis pas satisfait, tu auras une punition. Tu as compris ?” Je murmurai un petit “oui”, en regrettant que ce fût ce Michel qui jouât ce rôle avec moi, mais me disant que cela allait être plus facile à rendre authentique. “Viens vers moi”, me dit-il avec un sourire.

Je fis quelques pas vers lui. Il me saisit alors brutalement avec son bras puissant par la taille et me plaqua littéralement sur lui, le menton sur le canapé, le ventre sur ses genoux, moi-même les genoux et les pieds à terre, le séant pointant vers le plafond. Pendant que son bras gauche me retenait serré au niveau du dos, sa main droite, qu’il avait immense, se dressa (je le réalisai après) vers le haut puis s’abattit sur moi de tout son plat avec un claquement formidable. Je ne m’attendais pas à ça. Je lâchai un petit cri. Clac, une seconde secousse suivit presque immédiatement, je retins un gémissement étouffé. Mon cerveau avait compris la situation, et la troisième puis la quatrième fessée suivirent, et s’installa alors doucement en moi le plaisir ambigu qui accompagnait cet acte. Une pause, il reprit la parole : “normalement c’est dix coups par manquement à la discipline, ici ça fait trois fois mais comme c’est la première, je m’arrête à dix.”

Main levée

La limite était fixée. Clac ! J’allais essayer d’y prendre plaisir, en principe c’était toujours le cas mais ici il frappait vraiment fort, et son plat de main était terrible. Pourquoi trois fois ? Clac ! Il le fait quand même bien, chaque fesse en prend à tour de rôle. C’est mon défi qui a tout commencé. Clac ! Aïe, je ne me gênais plus pour crier, et ce n’était pas l’acteur mais bien mon arrière qui s’exprimait. Sans doute que j’ai oublié “Monsieur” avec mon “oui” et que je n’aurais peut-être même pas dû parler. Clac ! La douleur s’installe, j’ai perdu le compte, je voudrais qu’il s’arrête mais qu’il continue à la fois. Je crois qu’il aime ça. Clac ! Je lâchai un cri un peu plus fort, ma peau me semblait brûler, et je voyais que les caméras n’en perdaient pas une miette. C’était sûrement fini. Clac ! Un coup qui me parut encore plus fort que les autres et qui me fit grimacer. J’attendais la suite avec appréhension maintenant.

“Relève-toi.” C’est fini ? Enfin ? Déjà ? Je me relevai tant bien que mal, il ne m’aida pas, je me sentis un peu piteux, comme un enfant pas sage qu’on venait de corriger. Je me caressai la peau rougie et chaude des deux mains, à la fois pour atténuer la douleur encore vive, et pour me rassurer. La caméra de Bernard filmait tout en détails. “Maintenant, avance un peu, penche-toi en avant et écarte les fesses.” Cette fois je m’exécutai sans rechigner ni mot dire, mais ma peau endolorie supportait mal la pression de mes mains, j’y arrivai néanmoins en les ramenant plus sur le côté. Je l’entendis alors qui se leva du canapé, se rapprocha de moi, un bruit de bouche puis un doigt humide (probablement un majeur) qui rentra profondément dans mon entrejambe. “Retourne-toi”, et je le vis alors sucer son doigt pour goûter mon intérieur.

“File dehors te détendre près de la piscine, je viens m’occuper de toi après.” Je suivis la direction de son doigt et sortis par la verrière vers la piscine, quittant ainsi le champ des caméras. C’est une fois dehors que je me rendis compte que tous les autres acteurs sans exception me regardaient depuis le début ! “Coupez”, cria Bernard. “Très bon ça, bonne initiative Michel cette fessée, ça rallonge un peu l’intro mais maintenant André a des fesses rosies, c’est super sexy.” Ah le salaud, ce n’était pas prévu dans le scénario ! “Ça va André, on peut continuer ?” me demanda néanmoins Bernard. Je souris en guise de réponse. Remarque, j’avais aimé cette correction en vérité. Bien sûr c’était toujours le cas après coup, en tous cas pour les gens comme moi.

“On enchaîne”, cria Bernard. “André, tu t’installes par terre près de la piscine, tu commences par faire ton langoureux, puis la suite sera évidente, ça se passera sur ce transat.” Ah ! “La piXine, séquence un, on tourne.” Pas de répit.

(À suivre…)


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